Déconfiner la parole

 

Lors du lancement, on a invité les participants à jeter sur la page, sous le couvert de l’anonymat, ce qu’ils avaient besoin de relâcher. Cela pouvait être quelques mots, quelques phrases, quelques vers, une image… En voici le résultat.

 

 

Tu me manques. Oui tu me manques encore, comment ça se fait?! Je ne suis même pas sûr de t’avoir réellement aimé un jour, mais pourtant tu manques et oui...jour après jour...tu hantes mes pensées tel un fantôme se promenant dans les différentes pièces de ma tête. J’en ai assez de penser à toi, mais tu me manques. Alors que tu ne penses même plus à moi, je ne suis plus rien pour toi. Et au final c’est bien mieux comme ça...crois-moi.

 

Se sentir seul même entourée, c’est ça, la solitude. Se sentir triste le plus beau jour d’été, c’est ça, la tristesse. Je préfère rester dans ma chambre où mes larmes ont taché les draps et où ma solitude est devenue confortable. J’ai peur de sortir, de vous voir, de vous parler. Je préfère rester seule. Seule avec ma solitude.

 

Je garde mon masque pour cacher la moitié de mes insécurités.

 

Confiner son corps, c’est empêcher la vie d’exister.

 

Me sauver de ma chambre, j’aimerais ben faire ça.

 

L’important, c’est d’exister.

 

Y’en aura pas de facile, mais ça veut pas dire que ça en vaut pas la peine

 

Enfin faire quelque chose sans faire une crise panique, ça se peut-il?

 

Ne plus pouvoir me mettre la tête à l’envers, suspendue par une jambe, exutoire crucial et viscéral. Voir la tête de ma mère prendre l’envers du décor, sans pouvoir tendre les bras pour rattraper la chute. Le vide qui aspire.

 

Crier à tue-tête, c’est ce dont j’ai le plus envie. Crier mon désir de retrouver le monde que nous avons connu auparavant et dont nous nous ennuyons tous grandement.

 

Mon petit beta me regarde. On se ressemble, n’est-ce pas?

 

Je veux avoir un pouf de couleur rouge dans ma chambre pour m’y allonger et peut-être fondre dedans, puis dispaitre en son intérieur.

Je ne sais pas comment exprimer mon amour pour lui. Dire « je t’aime » c’est pas assez. Je vais lui donner un million de poufs parce qu’il aime ça, les poufs.

Est-ce que lui me donnerait un million de poufs?

 

J’aimerais pouvoir éplucher mes défauts comme on épluche une banane.

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Je crains de devenir une fourmi, recluse dans le tout petit petit de la vie. J’ai tant faim de l’Autre (avec le grand A ou le petit). Une faim d’ogre affamé.

 

J’ai peur. Il y a des jours où je me demande si l’élan fou de mes désirs refera surface. Si, sans la gorgée de vin je goûterai à nouveau l’ivresse. Si je remettrai les pieds sur une piste de danse. J’ai peur que cela n’arrive plus jamais.

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Manger mes émotions, enfiler les sacs de Cheetos épicés. 


J’aime beaucoup les mitaines l’été,

les foulards, les bas longs,

porter des bottes à 32 degrés

la vie, l’aventure. c’est pas vrai que tout ira bien. on meurt tous un jour

Avec la fin du printemps arrive bientôt la liberté

Allô? Il y a quelqu’un? Ou n’est-ce que moi dans le miroir? Allô? Il y a quelqu’un? 

Certains demandent la fin de la peste, sans respecter les consignes du médecin bestial

gg


La plus belle partie de la vie, les relations, est mise sur pause, mais au moins nous ne sommes pas en guerre.


Parler sans les mots, ça parle plus, souvent.


Dans la vie, il y a des moments et des popas aussi. Dans l’fond y’a des roches. L’important c’est c’qui compte avec une calculatrice. Est-ce que c'est un puits sans fond ou un puissant fond? Soit en coton, soit en polyester. Quand c’est cru stacé.